Publié le 09 Décembre 2022
Selon une étude menée par Heero, spécialiste de la rénovation de logements, les stations de skis comptent de très nombreuses passoires énergétiques. L’extension de l’interdiction de louer ce type de bien au secteur saisonnier risque donc de mettre en difficulté nombre d’entre elles.
Heero a analysé le parc immobilier de 70 stations de sports d’hiver et ses conclusions sont alarmantes. Les villes ayant des stations de ski ont en moyenne 50% de leurs logements classés en tant que passoires thermiques, soit une note de DPE à F ou G. À l’échelle de l’Hexagone, la proportion de passoires thermiques est d’environ 16,9%. Les mauvais scores des stations de skis sont à pondérer en fonction de leur localisation. Les Pyrénées et les Alpes possèdent ainsi les stations où les logements ont les performances les plus médiocres (taux de passoires thermiques supérieur à 50%). À l’inverse, les Vosges, le Jura et le Massif central ont des stations où les passoires thermiques représentent moins de 33% du parc immobilier.
Plusieurs causes expliquent l’importance des passoires thermiques dans les stations de ski. L’altitude soumet tout d’abord les bâtiments à rude épreuve. De très nombreuses stations ont de plus été construites dans les années 70 et ont donc un parc de logements vieillissant qui ne répond plus aux normes actuelles. Or, les pouvoirs publics ont annoncé leur volonté d’étendre l’interdiction de mettre en location une passoire énergétique au secteur saisonnier. De nombreuses stations vont donc être confrontées à la nécessité de rénover massivement leur parc immobilier pour continuer à le mettre en location.